chers parents,
J'ai laissé passer les jours, essayant
d'assimiler mes propres émotions, suite au départ de vos enfants.
Mais la douleur, la passion et le déchirement
des parents qui perdent un enfant dépasse toutes les autres émotions. Bien que l'environnement
social sympathise avec l'amour et la douleur des parents.
A l'époque, quand j'étais jeune encore, 40
ans auparavant j'ai vécu le départ soudain et imprévu d'un jeune frère et
j'assure, que pour les parents, la douleur de la perte d'un enfant ne se
compare à rien !
Cependant, il y a toujours une consolation,
un réconfort, sachant que dans notre intérieur, lui ou elle, ne nous quittera
jamais. Car elle nous habite vraiment, réellement pour toujours, vivant
physiquement en nous.
Beaucoup de gens confondent le chagrin de
perdre un être cher avec le désir d’effacer rapidement cette douleur brûlante.
Pourtant, rien ni personne ne pourra effacer de notre système nerveux ou de
notre subconscient, l'existence réelle d'une être aimée.
Au contraire, au fil du temps, l'être cher,
parent ou enfant, ils nous accompagneront véritablement tout au long de notre
vie. C'est bien plus qu'une question de 'mémoire', c'est une réalité physique.
Karl Gustav Jung, grand médecin, psychiatre
et philosophe du XXe siècle, a défini ce processus pour qu'il puisse être
compris; la douleur de la perte est un coup dur ! mais l'être aimé n'a pas
cessé d'exister en nous, elle continue et continuera à réellement nous
habiter...
Partager et accompagner un être malade ou
vulnérable transforme notre propre vulnérabilité dans une force personnelle et
on se rend alors compte qu'elle se transforme en une bénédiction unique, qui
nous permet et ouvre la voie au pardon et à la compréhension des autres...
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